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La nouvelle ère du marketing frugal avec Caroline Mignaux

Alors que la sobriété s’impose sur le plan alimentaire, énergétique et dans bien d’autres domaines, le marketing n’échappe pas à la règle.  

Après des années de fastes et de budgets publicitaires hors norme, le marketing s’oriente vers plus de frugalité. Le principe du marketing frugal : proposer des stratégies qui incitent à moins consommer, en créant de la valeur par d’autres biais. C’est cette approche que défend Caroline Mignaux, la fondatrice de Reachmaker, interviewée au micro de freelance.com.  

Le tournant Covid dans les pratiques marketing 

Alors que certaines entreprises se positionnent toujours dans la course aux chiffres et aux parts de marché, d’autres adoptent depuis peu une nouvelle approche. Plutôt que de se concentrer sur la concurrence immédiate, elles vont voir ailleurs, dans d’autres domaines ou secteurs d’activité. Leur objectif : nouer des partenariats pour développer leur notoriété, leur image et leurs ventes, en misant sur une audience commune.  

Des exemples ? La marque de mode Sézane qui collabore avec les maillots de bain Ysé, Nike avec la NBA, le PSG avec Jordan, Monoprix avec Maison Château Rouge, et bien d’autres encore.  

Comme le souligne la fondatrice de Reachmaker, ces partenariats sont d’autant plus importants en période de crise. « Quand tu regardes le vivant, tu te rends compte que beaucoup d’espèces collaborent, notamment dans les moments de crise. Les réflexes d’entraide se multiplient quand les conditions du milieu s’appauvrissent. Le vivant est donc un très bon référentiel pour comprendre ce qui s’est passé au niveau des marques après le Covid. » 

L’essor du marketing frugal 

Constaté aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, ce principe de partenariat entre marques s’est ainsi développé en France par nécessité ; les marques constituant des alliances pour rayonner ensemble.  

Pour Caroline Mignaux, « la désintermédiation représente le futur du marketing. » Reste à lever les freins, toujours nombreux en France, pour initier des collaborations avec l’externe.  

« Le marché du partenariat est extrêmement mature aux Etats-Unis, c’est le 3e levier de croissance, constate Caroline Michaux. La France a environ 8 ans de retard sur les Etats-Unis. Mais le co-marketing s’y développe tout de même : depuis le Covid, on constate des hybridations entre Business, de l’Open Innovation dans les grands groupes, et des freelances qui s’organisent en collectif pour s’ouvrir à de nouvelles opportunités. » 

ReachMaker, une place de marché pour construire des partenariats 

« Je suis partie du constat suivant : dans la vie professionnelle comme dans la vie privée, il est difficile de se rencontrer, d’échanger et de collaborer, confie Caroline Mignaux. J’ai donc créé un Meetic version BtoB : Reachmaker est une place de marché qui réunit des marques pour les aider à se rencontrer et à bâtir des partenariats performants. » 

En évoquant des marques de référence comme Supreme, La Redoute, ou le duo Swatch-Omega, Caroline Mignaux prouve que bien au-delà des besoins conjoncturels, ce mode marketing — plus hybride, plus frugal, plus direct et plus horizontal — constitue une solution durable pour répondre aux nouveaux enjeux des marques. 

17 ans de marketing dans le secteur des services et des prestations intellectuelles. Passionné par la transformation sociétale en cours qui impacte la relation entre les talents et les entreprises : en route vers l’Open Talents !

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