Retour à la base 2023

Retour à la base : une course jonchée d’obstacles pour Guirec

Neuf jours après une Transat Jacques Vabre technique et éprouvante, Guirec a repris la mer, en solitaire cette fois, pour entamer la transatlantique en sens inverse. Malgré quelques coups du sort et de nombreux aléas survenus lors du retour à la base, Guirec n’a rien lâché. Freelance.com a ainsi franchi la ligne d’arrivée le 13 décembre, après un peu plus de 12 jours de navigation.
Retour sur une course épique, qui a donné du fil à retordre à notre navigateur préféré !

Le retour à la base : et c’est reparti pour un tour

On prend (presque) les mêmes… et on recommence !
Alors que Guirec a franchi la ligne d’arrivée à Fort-de-France le 21 novembre dernier en compagnie de son binôme Roland Jourdain, le voilà de nouveau sur le départ le 30 novembre. Car tel est le petit défi de la transat Jacques Vabre : après la course aller, il faut enchaîner la course retour. Non moins technique, le retour à la base, au Havre, s’effectue avec quelques changements de conditions : il se court en solitaire, et doit être bouclé en moins de 15 jours.
Après 9 petits jours de repos, voici donc Guirec à bord de freelance.com pour une course stratégique. Assorti d’un coefficient 5 dans le classement IMOCA Global Series (la Transat Jacques Vabre compte pour un coefficient 4), le retour à la base est en effet la 2e course la plus importante de 2023, après l’Ocean Race (Coefficient 10).

Déboires et incidents : Guirec peu épargné en début de course

Après un bon départ, les difficultés se profilent et les ennuis ne tardent pas à survenir.
Première raison : les conditions météos. Alors qu’un enchaînement de dépressions est annoncé sur le parcours, les IMOCAs (dont freelance.com) font cap plein nord pour rencontrer les systèmes de basse pression qui se forment en Amérique du Nord et traversent l’Atlantique vers l’Europe. Bien que bénéfiques pour effectuer le parcours dans ce sens, ces systèmes de basse pression sont souvent à l’origine d’une mer et de vents violents. Deuxième raison : notre invincible Guirec subit des désagréments de santé, qui ne lui permettent pas d’être au top de ses capacités pendant plusieurs jours.
Le principe de prudence est donc doublement de mise à bord de freelance.com. Guirec décide par exemple de remplacer sa grand voile par l’ancienne, afin de la préserver pour le Vendée Globe 2024. Or, ce choix ne sera pas sans impact pour la suite de la course.
Au bout de 3 jours de navigation, tout semble rentrer dans l’ordre : la santé de Guirec s’améliore, la mer est calme, les conditions météos reviennent au beau fixe (18 à 20 noeuds de vent). C’est alors que survient le 1er incident. Le spi éclate et se déchire dans sa largeur. Une partie des 370m2 tombe à l’eau et tire alors sur le bout-dehors. Après plusieurs heures d’efforts, Guirec parvient à hisser à bord toute la toile tombée à l’eau. Mais le spi reste inexploitable. Puisqu’il n’en dispose pas d’autre, Guirec doit donc le remplacer par son petit gennaker. Un changement qui n’est pas sans conséquence sur sa vitesse, et donc sur ses prévisions de classement. Guirec conserve malgré tout sa légendaire détermination. Mais un 2e incident se produit sur freelance.com au 4e jour de navigation : la grand-voile se déchire sur toute la largeur. La déchirure se trouvant en-dessous de la prise du ris 3, un morceau de grand voile reste fonctionnel et permet de maintenir une certaine vitesse. Mais la grand voile continue malheureusement de désintégrer. Après 8 jours de navigation, Guirec se trouve à mi-parcours, sans grand voile. Ne lui restent que les voiles avant (petit gennaker et J3) pour avancer, certes dans la bonne direction, mais à une vitesse réduite d’au moins 30%.

Finisher : freelance.com en 24e position

Après les déboires de début de traversée, Guirec entame une deuxième partie de course plus calme. Le 10 décembre, au 11e jour de course, il se situe entre les Açores et le Cap Finisterre, au Portugal. Il relève ensuite l’ultime épreuve de la traversée du Golfe de Gascogne, et franchit la ligne d’arrivée le 13 décembre, en pleine nuit et sous la pluie.
24e au classement, Guirec aura mis 12j 09h 17mn et 45s pour effectuer cette traversée, bouclée en un peu plus de 9 jours par les grands vainqueurs. Sur les 3 premières marches du podium dans la catégorie IMOCA : Yoann Richomme sur Paprec Arkéa, Jérémie Beyou sur Charal et Sam Goodchild sur For the Planet.

Toute l’équipe freelance.com adresse ses sincères félicitations à Guirec. Encore une fois, notre navigateur favori aura fait preuve de courage, d’optimisme, de persévérance et de pragmatisme, et ce malgré tous les obstacles rencontrés.
Alors bravo à lui, et rendez-vous en 2024 pour la suite… Objectif : le Vendée Globe !