Connexion

SE LANCER DANS L’AVENTURE… avec Guirec Soudée

Mis à jour le 7 November 2022
Publié le 4 November 2022 par Fleur Chrétien

“Je pense qu’il faut avoir confiance, ne pas avoir peur, il faut se lancer. Le seul regret qu’on peut avoir dans la vie, c’est de ne pas essayer.”

Guirec Soudée, skipper sur freelance.com

Bienvenue dans le 1er article de la série Freelance des Mers !

Chaque mois, nous vous proposons un tour d’horizon des thématiques propres au statut de freelance en nous inspirant de Guirec Soudée, skipper sur le bateau freelance.com.

Agé d’à peine 30 ans, Guirec a déjà traversé plusieurs mers et océans : l’Atlantique, en solitaire, à la voile et à la rame, le Pacifique du Nord au Sud. Sans oublier l’hivernage de 130 jours dans les glaces du Groenland !
Depuis peu, Guirec s’est lancé un nouveau défi : les transatlantiques les plus renommées au monde, auxquelles il s’apprête à participer à bord de son IMOCA freelance.com.

Chaque mois, nous nous inspirerons donc de l’expérience de Guirec pour aborder une thématique essentielle de la vie de freelance : gestion des aléas, équilibre vie pro-vie perso, acquisition de nouvelles compétences, objectifs et réussites.

Place donc à la 1re thématique, « Se lancer dans l’aventure », qui permet de débuter cette série et vous dévoile comment Guirec s’est lui-même lancé dans l’aventure il y a plus de 10 ans.

Un partage d’expérience inédit sur le début de « carrière » du marin aventurier devenu skipper.

Chassez les « fausses excuses »

« Quand tu réfléchis bien, dans n’importe quel projet, tu as toujours une bonne excuse pour ne pas faire les choses. Encore plus quand tu écoutes les gens. » Guirec Soudée

Nombreuses sont les raisons qui auraient pu empêcher Guirec de se lancer dans l’aventure.

Trop risqué, trop cher, trop incertain, trop dangereux. S’il avait écouté la voix de la sagesse, ou celle de son entourage, Guirec aurait pu reconnaître que traverser les océans n’était pas un métier. Il aurait pu se laisser influencer par les appréhensions des autres. Pourtant, à 21 ans, il achète un bateau et largue les amarres.

Si vous souhaitez vous-aussi vous lancer dans l’aventure, il est essentiel d’abandonner les fausses excuses pour réussir à sauter le pas.

Les enfants sont trop jeunes.

J’ai besoin de plus de temps pour réfléchir à mon projet.
Avec l’emprunt de la maison, ce n’est peut-être pas le bon moment.
Il faudrait que je me forme avant de me lancer.

Compte tenu de la conjoncture, mieux vaut attendre un peu.

Finalement, je ne suis pas si mal que ça dans ma boîte.

J’aurais bien envie de m’installer à mon compte, mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie !

Voici une liste non-exhaustive des fausses excuses les plus courantes. Apprenez à vous en débarrasser, et dites-vous aussi que les conditions idéales ne sont jamais réunies.

Concrètement, comment faire pour que votre idée passe de l’état de projet à celui de réalisation ?
Donnez la priorité à ce nouveau projet professionnel pour le réfléchir dans tous ses aspects. Pesez le pour et le contre, les avantages et inconvénients, vos atouts et vos faiblesses. Comme vous le feriez pour le lancement d’un nouveau produit ou service, faites l’exercice du SWOT et du PESTEL pour vous-même.

Après ce temps de réflexion, évitez de tergiverser trop longtemps : fixez-vous des objectifs et des deadlines, puis procédez par étapes. En effet, mieux vaut tester des premières actions que d’imaginer le scénario idéal.

En résumé, préférez la logique du ‘Try & Test’ à la procrastination.

Quelle est votre motivation profonde ?


« L’idée de départ, c’était d’être heureux et de savoir ce que j’avais vraiment envie de faire. Pour répondre à cette question, je voulais quitter ma petite île de Bretagne et aller voir ce qui se passait ailleurs sur la planète. » G.S

Si, à l’image de Guirec, vous pensez que l’essentiel est d’être heureux, il est important de vous poser les bonnes questions.

Quel métier fait sens pour vous ? Dans quel cadre vous épanouissez-vous le plus ? Que devez-vous changer ?

Que vous soyez guidé par la passion d’un métier, la quête de liberté, le besoin d’indépendance, ou la recherche de plus de souplesse dans votre vie, définissez ce qui vous motive — vraiment et profondément — à devenir freelance. C’est votre motivation profonde qui vous portera tout au long de l’aventure, et qui vous aidera à tenir dans les coups durs.

Confronter son idée de départ à la réalité

« A 20 ans, j’avais trouvé mon bateau et j’avais très envie de partir. Mais je n’avais aucune expérience en navigation hauturière, je n’avais jamais passé une nuit sur un bateau, et je me suis très vite aperçu que mon bateau, que je pensais en très bon état, était pourri. Ça a été la désillusion. » G.S

Les débuts d’un nouveau projet professionnel sont souvent synonymes d’enthousiasme et d’euphorie. Mais attention à ne pas trop l’idéaliser, car la réalité s’avère souvent différente.

Comme Guirec, vous allez certainement être confronté à des désillusions, à des obstacles ou à des déceptions. Vous allez devoir faire évoluer votre idée initiale pour qu’elle soit en phase avec la réalité. Cette étape, souvent déstabilisante, requiert agilité et persévérance.

Pour tenir le cap malgré la tempête, rappelez-vous quelle est votre motivation profonde. Et souvenez-vous que les difficultés sont inévitables dès lors qu’un projet entre en phase de concrétisation.

N’attendez pas les conditions parfaites pour vous lancer

« Au début je n’étais pas hyper serein. Je n’avais fait que 2-3h de navigation en solitaire. Et je me disais que mon bateau pouvait potentiellement couler en plein milieu de l’Atlantique.

En plus, comme je n’avais pas beaucoup d’argent, je n’ai pas pu équiper mon voilier correctement. A bord d’Yvinec, je n’avais aucun moyen de communication avec la terre ferme.

Mes parents m’avaient demandé : ’s’il t’arrive quelque chose, est-ce qu’on pourra venir te récupérer ? Je leur ai dit : mais évidemment, je suis équipé de balises et d’un téléphone satellite.’ En fait j’avais menti ! »  G.S

Malgré son expérience limitée, son manque d’équipement et son bateau vieillissant, Guirec prend le large en 2014 pour sa première traversée de l’Atlantique à la voile, en solitaire et sans assistance.

Certes, l’aventure était risquée. Mais Guirec affronterait-il aujourd’hui les navigateurs les plus expérimentés s’il ne s’était pas lancé dans l’aventure à 21 ans ?

Si vous attendez les conditions parfaites pour vous lancer, le risque est de ne jamais faire le premier pas. En effet, il y aura toujours des dépenses imprévues, des enfants malades, des Covid ou d’autres crises pour vous persuader de laisser tomber.

Si vous avez la conviction profonde que vous êtes fait pour le freelancing, lancez-vous. Vous réglerez les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent. Vous serez même étonné de constater qu’ils se règlent parfois d’eux-mêmes.

Seul maître à bord

« Les gens autour de moi, qui étaient censés et plus expérimentés, m’ont dit : ‘ écoute Guirec, c’est de la folie, tu ne peux pas partir comme ça, c’est beaucoup trop dangereux. ‘

Pourquoi ? Parce que les gens ont peur. Ils recherchent la sécurité avant tout.

Moi je me fais confiance. Je connais mes limites, je sais de quoi je suis capable. J’y suis allé alors que je ne savais pas vraiment dans quoi je me lançais, mais je savais que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver. »  G.S

Qu’il s’agisse de la sphère privée ou professionnelle, chaque personne a des besoins, des envies, des craintes et des souhaits différents. Vous êtes donc le mieux placé pour savoir ce qui vous convient.

Certes, il importe d’écouter les conseils. Mais c’est à vous que revient la décision finale.

Menez votre barque selon le cap que vous vous êtes fixé, sans laisser les craintes des autres ralentir ou bloquer votre projet.

Comme Guirec, fiez-vous à votre intuition et faites-vous confiance !

Le goût de l’aventure

« Quand je suis parti de Bretagne à 21 ans, mon bateau était pourri, je n’avais pas d’expérience, pas d’argent. Mais dans chaque pays c’était une nouvelle aventure. Je ne connaissais personne, je ne parlais pas la langue, je n’avais pas d’argent. Je n’avais pas d’autre choix que de me débrouiller, et c’était trop cool. » G.S

Malgré les aléas et les difficultés, Guirec est porté par son goût de l’aventure.

Et vous, appréciez-vous l’aventure ? C’est une question à se poser dès lors qu’on se lance en indépendant.

Bien que l’aventure de freelance ne vous oblige pas à traverser les océans à la rame en solitaire, il faut tout de même apprécier la nouveauté et le changement pour embrasser ce nouveau statut.

En effet, travailler en tant que freelance, c’est rencontrer de nouveaux clients, découvrir de nouveaux univers, parler un langage qui n’est parfois pas le nôtre (le fameux jargon propre à certains métiers ou secteurs d’activité). Bref, faire preuve d’une vraie curiosité et savoir s’adapter.

Guirec Soudée sur son bateau

Je vais y arriver : la force de l’auto-persuasion

« Je n’ai pas trop tendance à baisser les bras. Même dans les moments durs, les moments où tu ne voies pas de sortie de secours, je me persuade dans ma tête que ça va le faire. Parce que je n’ai pas le choix en fait. Je ne me dis pas qu’il y a un plan B. Il n’y a que des plans A. » G.S

Autrement dit : Just do It, croyez en vos rêves.

Pour vous lancer dans l’aventure, votre mental est votre principal allié. Convaincu de ne pas être à la hauteur ? Dans ce cas, vous risquez d’échouer car vous ne parviendrez pas à convaincre de potentiels clients.

Pour vous lancer dans l’aventure, il est essentiel de développer un état d’esprit positif et conquérant. Cela vous aidera à considérer les obstacles comme passagers, et à les relever sans trop de difficultés !

Nous espérons que cet article vous a plu et vous a apporté de quoi évoluer dans votre réflexion.

Si c’est le cas, n’hésitez pas à nous laisser des commentaires et à partager cet article sur vos réseaux.

Nous vous donnons rendez-vous avec Guirec dans un mois pour aborder une thématique chère aux freelances : la liberté !

Freelance depuis plus de 12 ans, je suis à la fois journaliste, podcasteuse et intervenante en enseignement supérieur. Ce qui m’anime : transmettre une idée, une information ou une émotion, par les mots. Mes thèmes de prédilection : l’évolution du monde du travail, la sociologie, le management et la culture.

Plume pour freelance.com depuis plusieurs mois, je rédige des articles thématiques et conseils sur le freelancing. Je relaye notamment l’aventure de Guirec Soudée à bord de l’IMOCA freelance.com.

Ajouter un commentaire

Le 12 May 2022
par Léa Mercourt
Freelance.com x Guirec Soudée : le choix d’entreprendre, l’audace de s’accomplir

Il s’appelle Guirec, il est marin-aventurier, aujourd’hui connu et admiré pour ses exploits sur les mers du m...Lire la suite

Le 13 January 2022
par Anthony Bergès
Benchmark : Quels sont actuellement les outils les plus innovants en matière d’achat de prestation intellectuelle

L’achat de prestations intellectuelles est une catégorie d’achat spécifique qui évolue très vite ...Lire la suite

Le 3 April 2020
par Anthony Bergès
Coronavirus : les mesures à prendre pour la protection de la santé de ses freelances

Confinement oblige, les entreprises doivent trouver des solutions pour adapter leur activité à la situation. ...Lire la suite