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Entrepreneuriat social : un phénomène en plein essor.

Ces dernières années, une prise de conscience générationnelle et sociétale a remis au cœur du débat la responsabilité des entreprises autour de 3 thématiques : le développement durable ; l’importance des moyens de production éthiques et équitables et l’intérêt général.

La RSE (Responsabilité sociale des entreprises) illustre bien ces problématiques sociétales auxquelles de plus en plus d’entreprises répondent en mettant en place des mesures concrètes.

Dans ce sens, la Commission européenne définit la RSE comme “ l’intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ”.

Par ailleurs, la succession des différentes crises, ont fait apparaître de nouvelles dynamiques entrepreneuriales à finalité sociale.

Apparu dans les années 90, l’entrepreneuriat social est un concept qui se caractérise par le fait de soumettre la performance économique aux critères de l’intérêt général. Autrement dit, l’entreprise sociale ne vise pas en priorité le profit mais les intérêts sociétaux et environnementaux. 

S’il est vrai que la RSE se distingue de l’entrepreneuriat social car elle ne priorise pas l’intérêt général, les deux concepts se retrouvent dans leurs aspirations communes liées au développement durable et aux préoccupations sociales.

Épaulé par les mesures gouvernementales, l’entrepreneuriat social prend de plus en plus d’ampleur incitant les entreprises privées, impliquées dans une démarche RSE, à s’interroger sur des partenariats engagés avec les entreprises sociales.

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat social et comment ce concept intègre t-il les préceptes de la RSE et du développement durable ? Explications.

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Qu’est-ce que l’entrepreneuriat social ?

Synonyme de social business, ou économie sociale et solidaire, l’entrepreneuriat social désigne une nouvelle forme d’activité économique dont l’objectif prioritaire est de répondre à une problématique sociétale ou d’intérêt général.

La réalisation de bénéfices et profits est un objectif secondaire pour laisser place aux valeurs sociales et/ou écologiques d’une activité économique.

A titre d’exemple, l’entrepreneuriat social peut créer une activité économique liée aux domaines de la santé, de l’éducation, de la nutrition, l’énergie, protection de l’environnement,  du logements, l’alimentation biologique etc.

Les secteurs d’activité propices à l’entrepreneuriat social sont variés dès lors qu’ils visent à répondre à des besoins sociaux et environnementaux.

Le fonctionnement de l’entreprise sociale repose sur un mécanisme d’autosuffisance qui ne génère pas de perte et ne distribue pas de profits puisque ces derniers sont réinvestis dans l’activité de l’entreprise qui se contente de couvrir l’ensemble des coûts.

Achats responsables : l’opportunité commune des entreprises sociales et des entreprises engagées dans une démarche RSE

L’augmentation des défis économiques sociaux et environnementaux a mené naturellement à la responsabilité des achats des entreprises dans le cadre de leur chaîne de production.

Les entreprises qui s’engagent dans une politique RSE sont de plus en plus nombreuses car elles savent que la fidélité des consommateurs est désormais conditionnée par les valeurs éthiques et écologiques.

Parmi les objectifs recensés de la RSE dans les entreprises engagées en 2021, ont été relevés :

  1. La gestion des attentes clients ;
  1. La mise en place de dispositifs en faveur de la santé, de la sécurité et de la qualité de vie au travail ;
  1. La gestion des investisseurs financiers ; 
  1. La gestion des impacts environnementaux.

L’ensemble de ces objectifs soulève la question de l’achat responsable des entreprises.

Selon  l’Observatoire des achats responsables, l’achat responsable désigne “ Tout achat intégrant dans un esprit d’équilibre entre parties prenantes des exigences, spécifications et critères en faveur de la protection et de la mise en valeur de l’environnement, du progrès social et du développement économique ”. 

L’acte d’achat des entreprises est un bon indicateur du niveau d’engagement de la politique RSE d’une entreprise puisqu’il est un moyen d’agir avec des acteurs engagés dans le développement durable, la préservation de l’environnement et l’inclusion sociale.

Les acteurs de l’entrepreneuriat social s’imposent donc comme des partenaires privilégiés des entreprises engagées dans une démarche RSE car leurs besoins et leurs intérêts respectifs se retrouvent dans le cadre de leur collaboration.

Certaines entreprises placent au cœur de leurs mesures RSE l’achat direct auprès d’entreprises sociales et invitent ces dernières à se référencer en tant que fournisseur afin d’être considérées comme des prestataires classiques.

Les piliers d’une collaboration réussie entre entrepreneuriat social et grandes entreprises.

Il y a déjà quelques années, une étude de la plateforme Convergences relevait déjà la tendance des grandes entreprises (entreprises du CAC 40) dans le développement des activités proches du modèle économique de l’entreprise sociale (social business).

Dans cette étude, certaines grandes entreprises développaient au sein de leur département RSE ou développement durable des initiatives de social business. D’autres entreprises avaient créé spécifiquement des structures dédiées ou des fondations et laboratoires pour développer ce modèle économique.

Il ressortait de cette étude que 4 éléments importants participent au développement des activités social business.

Parmi ces éléments :

1. La synergie des expertises entre entreprises RSE et entreprises sociales

En mettant en commun leur savoir-faire, leurs compétences et leurs bonnes pratiques, les entreprises engagées dans une démarche RSE et les entreprises sociales parviennent à développer leurs projets communs.

2. Faire interagir différents acteurs économiques

L’interaction entre la RSE et l’entrepreneuriat social est favorisée par l’intervention de différents acteurs qui constituent l’écosystème du social business.

Les acteurs publics doivent interagir avec des acteurs privés et solidaires pour faciliter la mise en place des projets. En effet, les acteurs publics peuvent faciliter le financement des projets alors que les entreprises privées peuvent solliciter leur réseau professionnel.

3. Evaluer l’impact social / l’utilité sociale

L’impact social désigne les changements provoqués par une organisation sur ses parties prenantes et sur la société en général. Évaluer l’impact social est une mesure phare pour promouvoir le développement de l’entrepreneuriat social.

4. Communiquer sur les projets

La communication interne sur le développement des activités de social business est primordiale car elle donne du sens au travail des différents collaborateurs. De même que la communication externe qui vise à transmettre les valeurs véhiculées par l’entreprise.

Aussi, tous les outils classiques de communication : événements, programmes ciblés, création de lieux de rencontre, sont des leviers intéressants pour favoriser les initiatives de social business.

  • Textes et Sources:

étude 2014 LES ENTREPRISES DU CAC 40 ET LE SOCIAL BUSINESS

Curieuse des nouvelles transformations du monde du travail et passionnée par le partage et les réflexions qui en découlent, je m’inscris donc depuis 7 ans dans l’accompagnement des PME et grandes entreprises sur leurs problématiques métiers liées à la prestation intellectuelle.

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