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Qu’est-ce que le slow freelancing ? Avec Brice Schwartz

Si le freelancing est souvent associé à la liberté et à l’indépendance, il possède également d’autres spécificités qui se dévoilent au fur et à mesure de la pratique.

Etre freelance nécessite en effet de devoir gérer à la fois l’administratif, la facturation, la réalisation des missions et la prospection. Ce qui se traduit souvent par un emploi du temps surchargé et un déséquilibre vie professionnelle-vie personnelle.

Alors est-il possible de ralentir son rythme de travail sans réduire son chiffre d’affaires ?

Pour Brice Schwartz, freelance et initiateur du mouvement Slow Freelancing, la réponse est oui. Interviewé au micro de freelance.com, il explique comment est né le mouvement Slow Freelancing, et comment adopter ce nouveau mode d’organisation dans son quotidien de freelance.

Une expérience personnelle à l’origine du Slow Freelancing

On connaissait la Slow Food, la Slow Fashion et la Slow Economy. Dans le registre Slow Life, il existe désormais le Slow Freelancing.

Initiateur du mouvement, Brice Schwartz est copywriter et content strategist.

A la fin du premier confinement, exténué par un trop-plein professionnel, il décide de tester un nouveau mode d’organisation pour son activité d’indépendant.

« Quand il y a eu l’annonce du premier confinement, je me suis dit que c’était le moment de travailler à fond. J’ai donc enchaîné les missions et me suis abreuvé de tout ce qui concernait le freelancing, avec des vidéos, des podcasts, … Au bout de deux mois, j’ai fait une overdose de tous ces sujets et j’ai eu besoin de couper. »

Brice Schwartz décide alors d’expérimenter de nouvelles façons d’organiser son travail, pour trouver son propre rythme de croisière. Il allège ses journées, s’autorisant parfois à ne travailler que 2 ou 3 heures.

Résultat : il gagne en efficacité et en qualité de vie.

Slow Freelancing : de quoi s’agit-il ?

De son expérience personnelle émerge une réflexion plus globale que Brice Schwartz nomme le Slow Freelancing.
Le principe : travailler moins mais plus intelligemment, tout en maintenant son niveau de vie.
L’objectif : trouver un meilleur équilibre de vie, en activant les leviers qui permettent d’être plus efficient dans son travail.

Attirant autant les freelances l’ayant déjà expérimenté que d’autres qui le découvrent, le Slow Freelancing fait aujourd’hui de plus en plus d’adeptes au sein de la communauté de freelances.

Comment gagner autant en travaillant moins ?

Au cœur de la réflexion, la question de l’argent est, selon Brice Schwartz, essentielle. « On compare souvent le slow freelancing avec le 4/5ème. Or avec le temps partiel, si tu travailles moins, tu gagnes moins. Ce rapport de cause à effet n’est pas aussi automatique avec le slow freelancing. »

En effet, un freelance peut travailler moins et maintenir son niveau de rémunération en jouant sur divers leviers pour gagner en efficacité.

  • Premier levier : adapter son rythme de travail à son métier et à ses propres préférences. « Quand j’ai démarré mon activité de freelance à temps plein il y a 3 ans, je me suis dit qu’il fallait que je travaille comme tout le monde, 35 à 40 heures par semaine. Mais je me suis vite rendu compte que je pouvais difficilement produire un travail efficace et de qualité en écrivant 7 heures par jour », fait remarquer Brice Schwartz.
  • Deuxième levier : augmenter ses tarifs, ce qui peut se justifier par l’expérience, la compétence, la qualité des livrables.
  • Troisième levier : bien choisir ses clients, pour garantir une bonne fluidité dans le déroulement du projet.
  • Quatrième levier : améliorer son organisation personnelle « avec l’organisation en blocs de travail, le deep work ou la méthode Pomodoro », comme le suggère Brice Schwartz.
  • Cinquième levier : adopter une bonne hygiène de vie (sommeil, alimentation, activité physique) pour être réellement efficace sur le temps de travail.

Le Slow Freelancing est-il possible pour tous ?

Bien qu’il n’en soit qu’à ses balbutiements, le Slow Freelancing commence à faire de plus en plus d’adeptes. La possibilité d’adopter cette organisation de travail repose toutefois sur plusieurs conditions. Pour Brice Schwartz, cela est d’autant plus facile qu’il exerce une activité asynchrone.

« Pour mes clients, peu importe que je travaille le soir ou le week-end. Si je livre un travail de qualité en respectant les délais, cela fonctionne. »

Mais pour les freelances qui doivent travailler en équipe, en régie chez le client ou en mode projet, l’adoption d’un rythme personnalisé — décalé avec le rythme classique — peut s’avérer compliquée.

Sur la question de savoir s’il existe un rythme idéal pour prendre le pli du slow freelancing, Brice Schwartz confirme qu’il n’y a pas de recette magique :

« Tout dépend du métier, des envies et du rythme personnel. »

Julie Huguet est entrepreneure et présidente d’une capitale French Tech. Passionnée de tous les sujets liés à la transformation, l’innovation ou plus généralement à la tech.

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